Mademoiselle chante le blues
Du répertoire de Patricia Kaas
Didier Barbelivien, Bob Medhi
Y’en a huit heures par jour
qui tapent sur des machines.
Y’en a qui font la cour, masculine, féminine.
Y’en a qui lèchent les bottes
comme on lèche les vitrines
Et y’en a même
Qui font du cinéma, qu’on appelle Marilyn,
Mais Marilyn Dubois s’ra jamais Norma Jean.
Faut pas croire que l’ talent,
c’est tout c’ qu’on s’imagine.
Mademoiselle chante le blues.
Soyez pas trop jalouses :
Mademoiselle boit du rouge,
Mademoiselle chante le blues.
Elle a du gospel dans la voix et elle y croit.
Y’en a qui s’font bonne soeur,
avocat, pharmacienne.
Y’en a qui ont tout dit quand elles ont dit je t’aime.
Y’en a qui sont vieilles filles du côté d’Angoulème.
Et y’en a même
Qui jouent femmes libérées, petit joint et gardénal,
Qui mélangent vie en rose et image d’épinal,
Qui veulent se faire du bien
sans jamais s’faire du mal.
Mademoiselle chante le blues.
Soyez pas trop jalouses :
Mademoiselle boit du rouge,
Mademoiselle chante le blues.
1987
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